lundi 16 février 2009
Entretien avec Bob Bell
La nouvelle Renault R29 a semblé être fortement en retrait lors des trois premières journées d'essais privés de Jerez, mais Fernando Alonso a remis les pendules à l'heure le dernier jour de cette séance.
Bob Bell, le directeur technique de l'équipe Renault, n'a peut-être pas attendu cette confirmation chronométrique pour se dire que sa voiture était bien née. Mais il lui manquait probablement cette confirmation pour nous parler en bien de la R29 et de ses espoirs pour la saison 2009.
Après deux séances d’essais êtes-vous satisfait de la performance de la R29?
Bob Bell: C’est encore très tôt, mais je commence à être de plus en plus satisfait de la performance de la voiture. Bien sûr que les essais de Portimao étaient décevants, mais nous n’avions qu’une journée sans pluie et même si la voiture roulait bien du point de vue de la fiabilité nous avions encore beaucoup de questions à répondre quant à la performance.
C’est vrai qu’aux premiers essais nous n’avions pas donné une bonne impression, mais nous avions simplement sorti la voiture avait son châssis intérimaire pour que nous puissions faire des kilomètres, évaluer la fiabilité et puis faire tourner le système KERS. Notre objectif n’était pas d’être compétitif au Portugal, mais d’apprendre de cette nouvelle génération de monoplaces. Depuis nous avons fait pas mal de rectifications aux essais de Jerez et je pense que nous avons fait de bons progrès.
Globalement je suis positif sur ce que nous avons vu jusqu’ici.
Que pensent les pilotes de la voiture? Quels retours vous ont-ils faits?
BB: Ils ont été très positifs et la plus grande surprise pour eux était peut-être le KERS. Nous pensions qu’il serait difficile pour les pilotes de s’y adapter, mais ça s’est bien passé. En terme de caractéristiques de base, le temps sec à Jerez cette semaine nous a vraiment aidés pour la mise au point et l’évaluation de nouvelles pièces et puis Fernando et Nelson ont l’air satisfait du comportement de la voiture.
La R29 n’a pas fait les meilleurs temps durant les essais. Cela indique-t-il qu’il y a des problèmes?
BB: Ce qui importe c’est la performance par rapport aux autres écuries, mais c’est difficile de faire un jugement à ce stade, car toutes ont des programmes d’essais différents, ont des châssis intermédiaires et ont différents niveaux d’essence. Je pense que l’on aura une vision globale plus claire peut-être lors des derniers essais hivernaux, c’est difficile à dire pour l’instant.
Mais en tenant compte de ce que j’ai vu cette semaine à Jerez, je ne vois pas de problèmes avec la voiture: elle est bien équilibrée et répond bien aux changements. Comme tout le monde, nous manquons un peu de grip, mais cela va s’améliorer lorsqu’on aura mis des nouvelles pièces et continué à travailler sur notre programme de développement jusqu'à l’aube de la première course de la saison.
On porte beaucoup d’attention sur l’avant du châssis. Etes-vous confiant d’avoir pris la bonne approche?
BB: On ne peut jamais être entièrement sûr, car il n’y a simplement pas assez d’heures dans une journée pour tester toutes les combinaisons possibles pour un design. Avec le nouveau règlement cette année toutes les écuries sont parties dans le coin pour faire leurs développements et il ne sera donc pas surprenant de voir autant de solutions qu’il y a d’écuries.
Tout ce que nous pouvons faire est de rester confiant, de savoir que nous avons fait tout ce que nous avons pu faire et il faut accepter que les voitures aient une apparence complètement différente. Pour l’instant je n’ai rien vu chez nos concurrents qui pourrait m’indiquer que nous sommes partis dans une mauvaise direction.
Par rapport aux autres, votre équipe a fait moins de kilomètres. Est-ce inquiétant et cela peut-il causer un ralentissement quant au déroulement du programme de développement?
BB: Je ne pense pas. Prenons le KERS, je pense que l’équipe a fait un boulot formidable dans le développement du système en le testant principalement au banc d’essais et en le faisant fonctionner sans souci majeur sur la voiture. Je crois qu’il est juste de dire que toutes les écuries souffrent du fait qu’il y a moins d’essais cette année, mais je ne pense pas que nous en souffrons plus que les autres.
Oui nous avons fait moins de kilomètres, mais nous avons bouclé une bonne fin de semaine d’essais à Jerez et avons complété de bons longs runs jeudi et vendredi sans problèmes alors à ce stade je ne suis pas énormément inquiet.
Le programme d’essais de l’équipe a changé et vous avez opté pour des essais la semaine précédant Melbourne et non la semaine prochaine. Pourquoi cette décision?
BB: Nous avions d’abord prévu d’être à Barcelone la semaine prochaine, mais quand nous avons entamé notre programme d’essais hivernaux nous avons réalisé qu’il serait préférable pour nous de faire une séance d’essais à la mi-mars. Il est vrai que d’un point de vue logistique c’est un peu plus compliqué, car il faudra que la voiture arrive à Melbourne la semaine d’après, mais on gagne du temps de développement et nous pourrons tester de nouvelles pièces sur la voiture juste avant Melbourne. Je pense que c’est une bonne solution qui vaudra le coup.
© CAPSIS International
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