Jenson Button a été le seul pilote à ne pas avoir de problème avec les pneus super-tendres dans les premiers tours à Monaco. Les autres, comme Rubens Barrichello, ont rapidement eu du graining. Ils expliquent tous les deux ce qu’il s’est passé.
Tous les pilotes qui avaient les pneus les plus tendres au départ du Grand Prix de Monaco ont commencé a souffrir après une douzaine de tours. Tous sauf Jenson Button.
Alors que Rubens Barrichello, Sebastian Vettel et Adrian Sutil, les seuls à les avoir également au début de la course, perdaient beaucoup de temps, le leader du championnat a réussi à préserver ses gommes.
Button a quand même fini par avoir quelques problèmes et il a dû anticiper son arrêt aux stands. Il ne s’attendait pas à une dégradation si rapide et il pensait que les pilotes seraient plus nombreux à utiliser les super-tendres dès le premier relais.
« J’ai été surpris quand les couvertures chauffantes ont été enlevées et que la plupart des gens avaient les plus les pneus les plus durs » a expliqué Button en conférence de presse après la course. « Nous n’avons pas beaucoup hésité à utiliser les pneus les plus tendres et à la fin du relais, j’ai commencé à souffrir avec un peu de survirage, mais pas autant que Rubens. »
« Mais j’ai commencé à avoir du mal et mes pneus n’étaient plus assez bons, donc c’est pour cela que je suis rentré et que j’ai pris les plus durs. Ceux là marchaient très bien ici. »
Si Jenson Button a réussi à conserver les pneus tendres en bon état plus longtemps que les autres, c’est peut-être parce qu’il était en tête. En suivant une autre voiture, le phénomène de graining, des particules de gomme qui restent sur la surface du pneu et qui rendent la voiture difficile à maîtriser, apparaît plus rapidement.
« En étant si proche, cela peut affecter un peu plus les pneus parce qu’on perd de l’aérodynamique et on commence à glisser » a confirmé Barrichello. « J’avais du graining à l’arrière, mais un graining important, parce que je commençais à croire que la pression était descendue. Je ne pouvais plus conserver mon rythme. Ils [l’équipe] m’ont dit qu’on pouvait voir sur les images que le graining avait commencé. »
A ce moment de la course, Rubens Barrichello perdait environ deux secondes par tour sur Jenson Button. L’Anglais a su adapter son pilotage pour éviter de souffrir du graining. « J’ai ai eu un peu, mais je ne pense pas que cela m’a coûté très cher au niveau des chronos » a noté l’Anglais. « Nous avons fait l’arrêt plus tôt que prévu mais dans les premiers tours, je ménageais mes pneus parce que j’avais peur d’avoir du graining. »
« Je n’ai pas eu de graining et Rubens en a eu parce qu’il était derrière, et on perd de l’appui, mais j’ai pu creuser un gros écart. Au début, je croyais que Rubens économisait du carburant mais l’équipe m’a dit qu’il souffrait du graining. C’était bien d’avoir cet écart. C’est bien d’avoir 16 secondes d’avance avant son premier arrêt à Monaco ! »
Voyant que ceux qui avaient les pneus les plus tendres au début avaient souffert, les autres équipes ont décidé de rallonger les deuxième relais de leurs pilotes pour qu’ils n’aient que quelques tours à faire avec ces pneus en fin de course.
Sébastien Bourdais, qui avait une stratégie à un seul arrêt, a dû faire 28 tours avec les pneus les plus tendres ! Dans les derniers tours, avec beaucoup de gomme sur la piste, ces pneus s’usaient moins. « Je faisais attention à ne pas patiner en sortant des virages, pour qu’ils finissent en un seul morceau ! » a confié le Français sur Eurosport.
Vincent Lalanne-Sicaud
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