Monaco : Renault - Présentation
Le circuit de Monaco est sans doute le rendez-vous le plus atypique du calendrier !
Mais pour les ingénieurs, le challenge reste le même : adapter la voiture à son environnement afin de garantir le niveau de performance optimal. Le circuit est mythique et tirer le meilleur de la R29 ne se révélera pas aisé.
En début de week-end, la piste sera d’autant plus piégeuse qu’elle manquera d’adhérence, une situation qui aura tendance à évoluer favorablement au long du week-end.
Hauteur de caisse : Les rues de la Principauté peuvent sembler tout à fait lisses au volant d’une voiture de tourisme, mais il n’en est rien au volant d’une monoplace.
Pour répondre aux différentes variations de surface, les ingénieurs optent généralement pour une hauteur de caisse plus élevée de 5 à 7 mm par rapport à la normale. Les rues sont également glissantes, notamment au niveau du marquage au sol. Il s’agit d’un paramètre que les pilotes devront garder en tête, surtout si la piste est humide ou mouillée, au long des 78 tours que compte ce Grand Prix.
Afin de maximiser l’adhérence de la voiture, nous utilisons des suspensions plus souples. Elles facilitent notamment le passage de la monoplace sur les vibreurs. Pour permettre aux suspensions de fonctionner de façon quasi indépendante sur les bosses, nous assouplissons également les barres anti-roulis. Une attention particulière est portée au carrossage.
L’objectif est de donner au pilote une voiture neutre, qui lui donne confiance en tout point du circuit et notamment sur la mythique Place du Casino, comme l’explique Fernando : « Le virage de Massenet et celui du Casino figurent parmi les secteurs les plus rapides du tour. Le premier virage à gauche est très long et relativement bosselé. Il faut donc trouver le bon niveau d’accélération afin d’éviter toute amorce de survirage. Il faut être aussi proche que possible du rail pour prendre la corde tardivement et bien se positionner pour négocier le virage à droite suivant, qui est à angle mort. Il y a une bosse à la sortie du Casino mais il est important d’accélérer aussi tôt que possible pour attaquer Mirabeau. »
Aérodynamique : A Monaco, l’équipe utilise l’appui aérodynamique le plus élevé de la saison. Contrairement aux idées reçues, le principal intérêt n’est pas de faciliter le passage en courbe, qui se négocie ici à des vitesses relativement faibles et où le grip mécanique se révèle être de première importance.
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En réalité, cette charge importante permet de gagner en stabilité au freinage et à l’accélération afin de maximiser la motricité en sortie de virage. « Les virages 10 et 11 sont les zones de freinage les plus appuyées du circuit » souligne Nelsinho Piquet. « A la sortie du tunnel, partie la plus rapide du tour négociée en septième vitesse, il faut freiner dur et atteindre 70 km/h pour la chicane. C’est probablement le meilleur endroit pour effectuer un dépassement. Il est important que la voiture soit bien stable durant cette phase de freinage. »
Angle de braquage : La fameuse épingle du Grand Hôtel est le virage le plus serré de la saison, avec celui de la Rascasse. Il nécessite un angle de braquage plus important, près de deux fois plus grand qu’à Barcelone. Une suspension avant est spécialement conçue pour le tracé de Monaco et ainsi garantir l’angle de braquage nécessaire.
Fernando : « L’épingle du Grand Hôtel est le virage le plus serré et le plus lent de la saison. Il est pris à moins de 50km/h et nécessite un angle de braquage important. C’est un virage très technique. Il est essentiel de prendre la corde de manière parfaite afin de ne pas perdre de temps dans cette partie du tour. »
Pneus : Monaco n’est pas un circuit particulièrement exigeant pour les pneumatiques car il reste un tracé plutôt lent. Dans ce contexte, Bridgestone mettra à disposition des équipes les deux types les plus tendres de sa gamme : les tendres et ultra-tendres, qui devraient offrir une meilleure motricité dans la relance des virages lents.
Moteur : Sur le papier, Monaco apparaît comme le circuit le moins exigeant de la saison pour le moteur, avec à peine 45 % du tour à pleine charge. Mais les apparences sont parfois trompeuses. La surface bosselée peut conduire à des surrégimes lorsque les roues décollent légèrement. Le pilote devra donc se montrer prudent. Un moteur souple avec notamment une bonne relance sera déterminant dans les rues sinueuses de la Principauté.
© CAPSIS International
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