Adrian Newey a fêté dimanche matin sa seconde victoire en F1 depuis qu'il a pris la direction technique des deux équipes sponsorisées par Red Bull.
Le premier de ces deux succès avait été signé l'année dernière en Italie, par l'équipe Toro Rosso et le second la semaine passée en Chine par l'équipe Red Bull. Dans les deux cas, c'est Sébastien Vettel qui était au volant.
Le génial Adrian Newey n'était malheureusement pas en Chine pour fêter cette victoire avec ses pilotes, il était en effet chez lui, dans sa cuisine, pour suivre la course. C'est donc avec sa petite famille et ses voisins qu'il a fêté ça...
Adrian, quelques jours après la victoire de votre équipe en Chine, comment vous sentez-vous?
Adrian Newey: Lorsque vous vous levez le lundi matin après avoir signé un doublé, vous avez toujours le sourire. Ce résultat va donner un surplus de confiance à chacun à l'usine. Ils savent maintenant que nous sommes capables de faire une voiture qui termine aux deux premières places d'un Grand Prix. Et nous l'avons fait en partant de l'avant et pas en profitant des problèmes des autres. C'est une très belle récompense, pas seulement pour les gars de notre équipe, mais aussi pour Renault et nos autres partenaires techniques.
Où avez-vous regardé la course?
AN: Je l'ai regardé dans ma cuisine, à la maison, dont une bonne partie avec ma femme, Marygold. Elle a finalement trouvé que c'était trop stressant de regarder cette course avec moi et elle est donc partie la suivre dans une autre pièce. Un peu plus tard, c'est ma fille qui m'a rejoint. Il ne restait que quelques minutes avant l'arrivée lorsque les voisins ont débarqué chez moi, malgré l'heure matinale. Nous avons donc célébré ça avec un verre. J'aurais aimé être en Chine, mais je suis heureux pour tout le monde dans l'équipe, car ce résultat, ils le méritent.
L'équipe avait eu des problèmes techniques un peu plus tôt pendant le week-end. Etiez-vous inquiets que cela se reproduise pendant la course?
AN: Nous étions plutôt confiants quant au fait d'avoir résolu ces problèmes qui étaient dus à un lot de pièces défectueuses.
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Bien sûr, on ne peut jamais être sûr de la fiabilité de la voiture et je dois avouer que la dernière demi-heure de la course a semblé se prolonger éternellement!
Quelles sont les évolutions de la RB5 depuis le début de la saison?
AN: Nous avons eu une évolution aérodynamique, notamment un nouveau diffuseur arrière et un aileron avant modifié pour la dernière séance d'essais privés avant le Grand Prix d'Australie. Cela nous a offert un surplus de performance non négligeable. En Chine, nous avons d'autres nouvelles pièces qui ont aussi amélioré nos performances.
En qualification, nous étions derrière les Brawn en Australie et en Malaisie, mais nous étions plus proches d'elles en Chine, si l’on tient compte des quantités d'essence. A Shanghai, nous avions des réglages très voisins de ceux que nous avions en Malaisie et la différence doit venir des caractéristiques de ces deux circuits et des réglages retenus.
Vous avez gagné en Chine sans le double diffuseur. Est-il donc moins important que ce que les gens pensent?
AN: Je n'ai aucun doute sur le fait qu'un double diffuseur vous permet d'avoir de meilleures performances, mais cela dépend de votre façon d'interpréter les règles et de l'adaptation de la voiture à ce diffuseur. Il y a donc des équipes qui en bénéficient plus que d'autres. Notre objectif est d'adapter un tel élément à notre voiture.
Quand la RB5 sera-t-elle prête avec ce double diffuseur?
AN: Comme cela a déjà été dit, cela ne sera pas facile d'adapter cet élément à la RB5, étant donné son design. Si nous travaillons bel et bien sur un double diffuseur, nous travaillons aussi sur la voiture afin de nous assurer que nous n'allons pas l'affaiblir dans d'autres domaines. L'une des caractéristiques uniques de notre voiture est sa suspension arrière qui représente une bonne solution lorsque vous n'avez pas ce type de diffuseur. Si nous voulons monter un double diffuseur, cela complique les choses. Nous n'aurons pas cet élément avant le Grand Prix de Monaco.
Daniel THYS
© CAPSIS International
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