Parmi les nouveautés du règlement technique de la saison 2009, le KERS était probablement la plus révolutionnaire et la plus attendue dans la mesure où il devait faciliter les dépassements grâce à l’apport de puissance supplémentaire à l’accélération.
Aujourd’hui, ce système est pratiquement délaissé par l’ensemble des écuries du plateau. A Silverstone, seule l’équipe Ferrari avait équipé ses monoplaces du système de récupération de l’énergie cinétique.
En outre, BMW, qui avait pourtant insisté avant le début de la saison pour que le KERS soit introduit en Formule 1 dès 2009, a même décidé de l’abandonner définitivement.
En définitive, le système qui avait tant excité certains observateurs ne semble pas donner satisfaction et Stefano Domenicali, le directeur de la Scuderia Ferrari, reconnait que le KERS se résume finalement à un flop inutile et très coûteux.
"Oui. C’est trop facile de dire oui mais c’est un fait. Je crois que nous avons retenu la leçon. Le fait est que d’un côté, le KERS représente bien sûr le futur des voitures de route. Mais nous évoluons dans un environnement totalement différent," explique l’Italien.
"Nous sommes dans un environnement de course où il y a beaucoup de choses, beaucoup de compromis que nous devons prendre en compte pour nous assurer que cette nouvelle technologie pourrait être bénéfique pour les performances de la voiture. Au bout du compte, c’est de cela qu’il s’agit."
"La réalité est que les faits montrent que le KERS tel qu’il est aujourd’hui n’est pas prêt à être performant avec ce type de règlement. C’est un fait. Et nous devons en tirer des leçons pour l’avenir."
"Comme nous l’avons toujours dit, la F1 est vitale pour assurer le transfert technologique de la division sportive aux voitures de série, mais nous devons nous assurer que cela nous permet de gagner sur le plan sportif."
"Donc à l’avenir, avant de faire certains choix, nous devrons réfléchir attentivement car nous ne devons pas commettre une autre erreur," assène-t-il.
A l’heure où il est régulièrement question de réduction des coûts, le KERS constitue en quelque sorte un non-sens car son développement, qui aura coûté plusieurs millions d’euros aux équipes, n’a pour le moment pas porté ses fruits.
Domenicali se refuse d’ailleurs de communiquer la somme que Ferrari a dépensé pour mettre au point ce système.
"Je ne peux pas le dire car pour être honnête, c’est trop important pour moi de le dire. Je pense que si vous mettez cette somme d’argent dans le développement de la voiture, alors vous seriez aussi rapide que Red Bull aujourd’hui ! Il s’agit de plusieurs millions d’euros," a-t-il avoué hier.
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